Je l'aime
comme Dieu n'aimera jamais
mais je ne suis que violences
j'ai trop de brouillard
et de bruine sur mon chemin
pour pouvoir lui tendre la main
je déchire, démonte et saccage
l'âme jamais en paix
Je l'aime
mais je suis le Diable
bien souvent
brûle, ronge et détruit
ce qui passe àma portée
ma musique n'est pas la sienne
et mes fleurs sentent le souffre
mes épines répondent
à ses mains douces
Je suis tout et son contraire
ses angoisses et ses délires
le vent méchant dans les blés
l'incendie que rien n'arrête
et les oiseaux menaçants
Je l'aime
comme il n'aimera jamais
et vais regagner ma cage profonde
vivre en plein cauchemar
et lui mentir cent fois
le garder et le relâcher
le rattraper et le supplier
tenter de l'attacher
et jeter mes démons à ses pieds
Il ne verra rien
ne saura rien
trouvera la journée douce
et ne percevra pas un seul
battement de cil.
Commentaires
ton poème est superbement écrit, en l'amour tout est permis.